Le 30 Novembre/ 4 Décembre (141 kms)
Santa Cruz – Salina Cruz
Nous avons passé quelques jours à Santa Cruz, où plus précisément à Tongalunda. Nous l’attendions avec impatience cette petite station balnéaire, avec des hôtels éco-responsables, de petits gargottes sur la plage paradisiaque à l’ombre des palmiers, nous seuls… Et ben non, tout faux ! On arrive sur une grande avenue moche, longée d’hôtels « de luxe » des années 80 en mode crépis vieillissant, des restaurants qui ont littéralement envahis la plage et des serveurs-rabatteurs qui nous conjurent de venir s’asseoir là là làààààà ! On regarde autour de nous pleins de touristes de mauvais goût qu’on aime pas (oh c’est bon, on peut dire ce qu’on veut, c’est notre blog) ! Après une grosse limonade, on décide de reprendre le tandem, pour s’enfoncer dans les quartiers plus « select » de la station balnéaire. Oui, nous et nos goûts de luxe. Faut remettre dans le contexte, on en a pleins les pattes, on veut se poser, on a encore les vibrations de la montagne dans les jambes et on veut un truc joli ! Alors on se perd, on demande les prix de certains hôtels (4000 pesos la nuit = 200€) et quelques kilomètres plus loin, on trouve un hôtel charmant, on aura le droit à un petit studio avec un lit king size qui donne sur une piscine. On est seul ! C’est hors budget (600 pesos la nuit), mais heureusement la grand-mère et le grand-père de Cyrielle ont prévu une petite rallonge pour ce genre de situation. Alors nous nous sentons comme chez nous, très vite une routine s’installe. Bloging, petite balade sur la plage, huîtres, tacos, geekage, piscine…À vrai dire, on a un peu la flemme de reprendre la vélo, mais vu le budget, on ne peut pas y rester un mois non plus.
9h00, c’est donc reparti, après 4 nuits de repos, vers Salina Cruz. Mais pourquoi c’est si difficile aujourd’hui ? Les cuisses de Cyrielle ne répondent pas, Thomas doit compenser et s’épuise alors que le dénivelé est raisonnable. Tout de suite les grandes conclusions arrivent : il faut peut être arrêter le vélo ? Changement de plan ? Oh c’est bien le wooffing… Nous nous arrêtons à un « comedor » sur la route vers 11h30. On nous sert des œufs brouillés jambon (pour Toto) et chorizo (pour Cycy) ainsi que de l’eau à l’ananas. Il y a un hamac et nous nous y endormons après avoir mangé. Deux heures plus tard, on se remet sur le vélo. La déprime est bien là et on s’arrête toutes les 10 minutes pour reprendre notre souffle. Puis, peu à peu, la force revient dans les jambes de Cyrielle (c’était donc une question d’alimentation?), qui est bien soulagée d’avoir retrouvé son corps ! La journée se finit rapidement et joyeusement. On trouve même un hôtel, alors qu’on est au milieu de nulle part pour se laver (l’humidité et la chaleur sont au rdv) et se reposer. C’est fou la vie quand même !
Ah, oui et sinon, Cyrielle s’est auto-électrocutée avec le taser, en voulant faire peur à un chient grognant. Justement, on voulait savoir ce que ça faisait ! Ça remet les idées en place. Bon c’est un petit coup de rien du tout. Comme une bonne châtaigne !
Nous disons au revoir à Lola, la dame qui tient l’hôtel-restaurant toute seule. C’était encore une belle rencontre ! Et ce soir, on rencontre un WarmShower (Duchas Calientes)… Ça faisait longtemps. C’est une petite étape de 27kms qui nous attend, alors on part tard, on prend notre temps. On arrive ainsi chez Juanita et ses trois petits-enfants. Joaquim, son fils, fait l’intermédiaire pour nous donner les informations concernant l’adresse…mais il n’est pas là ! On fait donc la rencontre de Luis-Angel (11 ans), Careli (9 ans) et Jacynthio (8 ans), qui animent une partie de notre soirée. Les garçons sont intéressés par notre vélo et contents d’être à nos côtés. La fille nous rejoint après. Nous faisons des origamis ! C’est une famille qui n’a pas beaucoup mais partage ce qu’elle a.
Le lendemain nous arrivons à Salina Cruz, une ville qui devient sympathique par l’ambiance qui s’y dégage. Le soir nous arrivons pour un grand défilé, qui marque le début de l’avent et qui se termine par un beau feu d’artifice. Le centre ville est animé. Nous y restons trois nuits avant de repartir !